Je suis née en 1948 à Thoune. Ma formation a commencé par la fréquentation de l’école des arts décoratifs et un apprentissage de décoratrice à Berne. Après avoir travaillé un an à Genève, j’ai accompli un stage de photolithographie dans une imprimerie. J’ai ensuite suivi pendant 3 ans une formation supplémentaire de dessinatrice en bâtiment dans un bureau d’architectes, où j’ai également eu la possibilité de créer trois murs fresques à la Coopérative d’Habitation « Les Ailes ». Après un séjour linguistique en Angleterre et mon mariage, j’ai travaillé pendant 2 ans comme dessinatrice d’intérieur pour l’aménagement de magasins.

C’est mon mari, originaire du Toggenbourg, qui m’a mise sur la voie de ma peinture actuelle. La peinture paysanne du Toggenbourg et de l’Appenzell m’a séduite d’emblée. J’ai passé une semaine chez un peintre paysan à Grabs, qui m’a initiée aux secrets de la tradition d’Appenzell et du Toggenbourg ainsi qu’à la peinture à l’huile. Cette peinture reflète les coutumes populaires encore solidement enracinées dans cette région; autrement dit, les anciennes fêtes et coutumes ne sont pas destinées aux touristes, mais les gens vivent encore avec ces traditions. J’ai ensuite fait moi-même mes premiers essais, et continué à me former en autodidacte à la peinture à l’huile.

Lors de ma première exposition publique en 1975, organisée par la Galerie 58 à Berne, le jury m’a décerné le 3e prix parmi 200 exposants.
La même année, l’Organisation suisse de promotion des exportations m’a demandé si je souhaitais exposer et peindre au pavillon officiel suisse de la Foire internationale de Gand (Belgique). Ces deux événements m’ont incitée en 1976 à abandonner mon travail de dessinatrice pour me consacrer entièrement à la peinture. C’est également en 1976 qu’a été publié le premier calendrier avec mes tableaux.

Toutefois, au bout d’environ trois ans voués à la peinture paysanne d’Appenzell et du Toggenbourg, j’ai commencé à m’intéresser davantage aux maisons, et c’est ainsi que la ferme a pris un rôle toujours plus important dans mes tableaux. Mon intérêt s’est ensuite étendu à toutes les fermes dans l’ensemble de la Suisse.

Depuis lors, j’ai reproduit fidèlement jusque dans les détails beaucoup de fermes suisses, dont certaines ont malheureusement déjà été démolies.

Depuis 1980, je vis avec ma famille à Arni, un petit village d’environ 1600 habitants, situé en bordure du canton d’Argovie, non loin de la ville de Zurich.

Depuis lors, j’ai fidèlement reproduit dans leurs détails de nombreuses fermes suisses, dont certaines ont malheureusement déjà été démolies.